Après PARIS PHOTO
Les éditions HEMERIA et la galerie HEGOA
se sont associées pour vous présenter l’exposition
2054
Clarisse REBOTIER
Exposition à la galerie du 14 au 18 janvier 2020
Vernissage mardi 14 janvier de 18h30 à 22h
Présentation du portflio « 2054 » édité par
Conférence « Expression artistique et taxidermie »
avec Clarisse Rebotier et Christophe Gottini.
Le soir du vernissage, vous aurez la chance d’assister à une conférence « Expression artistique et taxidermie » animée par CHRISTOPHE GOTTINI, Taxidermiste au Muséum d’histoire Naturelle depuis 1971.
Entré au Muséum pour un contrat d’un an, Christophe Gottini y a finalement fait toute sa carrière. Formé initialement à la taxidermie scientifique par des professionnels expérimentés du Muséum, la rénovation de la Galerie de Zoologie lui a donné l’occasion de se tourner vers la taxidermie muséographique. Mettant à profit son expérience, c’est aujourd’hui lui qui transmet son savoir-faire et forme de nouveaux taxidermistes. Si la première étape consiste à aider ses étudiants à maîtriser les techniques, il cherche ensuite à les inciter à créer leur propre univers et à comprendre que la taxidermie peut aussi être un support d’expression artistique.
Clarisse Rebotier collabore avec Christophe Gottini à la suite d’une résidence à ses côtés au Muséum d’Histoire naturelle.
Ils ont travaillé ensemble sur plusieurs séries et notamment sur les images de la série « 2054 ».
« En tout climat, sous tout soleil, la Mort t’admire En tes contorsions, risible Humanité, Et souvent, comme toi, se parfumant de myrrhe, Mêle son ironie à ton insanité ! » Charles Baudelaire, Danse macabre
Année 2054
… une atmosphère de fin du monde. Des rats, aux airs humains… trop humains, errent seuls sur une Terre dévastée, vidée de toute vie.
Mêlant humour et tragédie, ce Memento mori satirique de Clarisse Rebotier s’inspire des danses macabres, et nous rappelle en creux à notre propre finitude.
Les rats, ces animaux en bas de l’échelle « sociale », mal-aimés de l’Occident, symbolisent bien souvent la vermine, la maladie, l’invasion. Leur image véhicule nombre de parties sombres et honteuses de notre Histoire, « l’Histoire avec sa grande hache »* ; et ici, comme dans Maus **, ce sont précisément eux qui nous tendent un miroir.
Clarisse Rebotier combine la photographie argentique à une forme inédite de naturalisation pour mettre en scène cette série réalisée avec le partenariat du taxidermiste du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris.
Elle a créé une technique très spécifique de « sculpture organique éphémère » que seule la photographie pouvait immortaliser. Le corps des animaux est maintenu en situation, pour un laps de temps très court avant de s’affaisser. La prise de vue doit ainsi être réalisée dans l’urgence pour capter les mises en scènes.
A l’image de ce monde abîmé dont il faudrait prendre soin, ces drôles de petits êtres fragiles sont réellement en suspens, à la limite de la disparition.
Anticipation ironique ?
Sur une planète où le Vivant aurait disparu, est-ce l’avenir proche que nous nous préparons inexorablement… ?
Même s’ils sont morts et se contorsionnent, ces rats ont un petit quelque chose de mignon…
Ils sont comme nous : beaux et tragiques à la fois.
* Georges Perec, W ou le souvenir d’enfance (1975) ** Art Spiegelman, Maus (1980-1991)
De cette série, il est édité un portfolio exceptionnel, tiré à 300 exemplaires, signés et numérotés par l’artiste.
Format 270 x 370 mm
Imprimé sur papier de création
Série de 11 images
Portfolio livré sous pochette
marquée à froid
Production : Hemeria
Traitement des images : Printmodel®
Prix de vente : 120 € TTC
Précommandes sur hemeria.com
ISBN : 978-2-490952-03-8
Voir la vidéo tournée cet été à Arles avec les visiteurs de l’exposition et présentée à Paris Photo en novembre 2019
