Exposition collective avec Marianne Rosensthiel, Marie Dorigny, Sarah Caron Isabel Munoz, Sabine Weiss et la plasticienne Gabriella Zalapi.
Exposition du 24/02/2015 au 29/03/2015
« Tout regard de femme est tel un bulletin de vote à nouveau glissé dans l’urne de la grande Histoire de la conquête de leurs droits jusqu’à nos jours. Celle qui permit aux suffragettes françaises d’aller voter pour la 1ère fois aux municipales du 29 Avril 1945.
Au moment même où Sabine Weiss s’apprête, depuis sa Suisse natale, à partir à la conquête du monde et de la photographie. Elle vient de prendre le chemin qui la mènera – femme unique dans un monde d’hommes – à côtoyer ses futurs amis, Robert Doisneau, Willy Ronis au panthéon d’une photo de rue humaniste. L’héritage sera noble et conséquent pour passer de la rue au Musée, puis aux galeries, grâce au talent de jeunes femmes, qui ont donné vie et naissance au précepte d’André Malraux : « Le futur est un présent que nous fait le passé ».
Les images de Sarah Caron, de Marie Dorigny, d’Isabel Munoz, de Marianne Rosenstiehl, de Sabine Weiss, sont les é-preuves vivantes de cet art majeur, qu’est devenu la photographie dans toute la richesse de sa diversité documentaire ou plasticienne. Les peintures et dessins de Gabriella Zalapi rejoignent ici en harmonie ces oeuvres iconographiques. Car la vue d’une image, la beauté d’un cliché sont souvent à l’artiste italienne ce que l’instant décisif fût à Cartier – Bresson : la raison d’un merveilleux déclic de création.
Au coeur de leur féminité et de leur sensibilité féministe artistiquement et magnifiquement mêlées, Gabriella, Isabel, Marianne, Marie Sabine, Sarah, tissent les liens qui nous unissent en un moment crucial de notre histoire chargée d’émotions, de tensions. Hala Kodmani (Journaliste franco-syrienne à l’Express, France –Culture et Libération ) l’a souligné parlant de leurs soeurs arabes : « Révolution, liberté, égalité, dignité ou justice en arabe comme en français sont des noms féminins ». Loin des éruptions d’une actualité brûlante, les portraits ici rassemblés ont l’éclat de signes lumineux et réconfortants venus du bout du monde.
Au Cachemire, Marie Dorigny, maîtrise le cadrage dans une lumière baignée de pudeur et de respect.
Au Pakistan, Sarah Caron va à contre-courant de toutes les caricatures de la femme pakistanaise soumise.
En Colombie, Isabel poursuit sa quête d’une splendeur baroque souvent mise à nue.
Dans les coulisses de la culture et du cinéma, Marianne se fait experte dans l’art de capter l’intensité esthétique de regards croisés.
Chacune de leurs images projette de l’autre côté des apparences le lien fort et universel qui est celui de l’émotion partagée devant la cimaise. « Balançant -dirait Baudelaire- le feston et l’ourlet de leurs droits acquis, trop au bas des constitutions qui les ont enfin reconnus, la Femme va son chemin vaille que vaille.
Pour aider l’homme à mener un de ces plus beaux combats : celui de l’égalité. Droit dans les yeux de tous ces superbes regards de Femmes. »
Alain Mingam – Photojournaliste, commissaire d’exposition

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